Le changement climatique, au regard de ses effets néfastes sur les établissements humains, constitue de nos jours un enjeu majeur à intégrer dans la planification et l’aménagement des villes. Face au dynamisme des risques climatiques observé dans la ville de N’Djaména, cette étude vise à contribuer à l’atténuation de ses impacts dans cette cité-capitale du Tchad. De manière spécifique, il est question d’identifier les facteurs liés aux risques climatiques, d’analyser les vulnérabilités relatives aux populations et aux équipements et enfin de présenter les stratégies d’adaptation et de résilience utilisées par les populations face à ces risques. La méthodologie combine plusieurs stratégies, notamment la recherche documentaire, des entretiens de groupe et des enquêtes ménages. Les types de données utilisées sont les données météorologiques, démographiques, statistiques ainsi que celles empiriques. Les logiciels Microsoft Excel version 2304, R-Studio 4.2.1 et ArcGIS 10.4 ont permis le traitement de ces données et la réalisation des illustrations cartographiques. Il en ressort que trois (3) principaux risquent climatiques, à savoir les inondations, les vagues de chaleur et les vents, sévissent dans la ville de N’Djaména et impactent considérablement les populations et les équipements. Aussi, les vulnérabilités relatives aux populations et aux équipements concernent le caractère fragile de l’état physiologique face aux risques climatiques, l’absence de système d’alerte précoce aux aléas climatiques propres à la ville et la non-adaptation des politiques d’aménagements urbains. Les stratégies d’adaptation et de résilience auxquelles ont recours les populations portent sur la prise régulière d’eau de boisson, l’usage des services écosystémiques des arbres, le déplacement et déménagement temporaires après les inondations et l’assistance sociale intercommunautaire. Ainsi, pour une meilleure adaptation aux défis climatiques urbains, cette étude propose plusieurs recommandations à savoir la redynamisation des structures de gestion des risques de catastrophes à l’échelle urbaine, l’investissement dans la construction des équipements intégrant des matériaux à albédo fort et le renforcement de la gouvernance urbaine et institutionnelle. Ces recommandations permettraient de rendre efficace les politiques d’adaptation communautaire et la coordination des actions de développement des gouvernements locaux.